La Part-IS EASA, c’est quoi au juste ?
Derrière ce nom un peu technique – Part-IS pour Information Security – se cache un ensemble de règles définies dans les règlements européens (UE) 2023/203 et (UE) 2022/1645.
L’idée est simple : obliger tous les acteurs de l’aviation à sécuriser leurs données et leurs systèmes informatiques.
Ça passe par la création d’un Système de Management de la Sécurité de l’Information (SMSI), un dispositif qui veille à ce que les informations restent protégées, fiables et accessibles uniquement à ceux qui en ont besoin.
L’enjeu ? Éviter qu’une cyberattaque ne vienne perturber un vol ou compromettre la sécurité des passagers.
Ce n’est pas juste une extension des règles habituelles sur la sécurité physique. Là, on parle de piratages, de vols de données ou de sabotage numérique – des risques bien réels dans un secteur aussi stratégique.
Qui doit s’y mettre ?
La Part-IS EASA ne fait pas de jaloux : elle concerne à peu près tout le monde dans l’aviation. Les compagnies aériennes, qu’elles transportent des passagers ou du fret, les ateliers qui réparent les avions, les industriels qui les construisent, les écoles de pilotage et même les autorités qui supervisent tout ça.
Les délais pour se mettre en règle approchent : octobre 2025 pour ceux qui ont déjà un agrément EASA, février 2026 pour d’autres. Ça laisse un peu de marge, mais mieux vaut ne pas traîner.
Ce que ça implique au quotidien
Se plier à la Part-IS EASA, ce n’est pas juste cocher une case. Il faut d’abord faire le tour de ses systèmes pour repérer les failles – un peu comme un check-up avant un long vol.
Ensuite, il s’agit de bâtir ce fameux SMSI, avec des règles claires et des outils adaptés pour parer aux risques.
Ça ne s’arrête pas là : il faudra surveiller en permanence ce qui se passe et signaler à l’EASA tout problème sérieux. Ça peut rappeler des normes comme ISO 27001, mais ici, tout est taillé sur mesure pour l’aviation.
Pourquoi c'est urgent ?
On pourrait se dire que les cyberattaques, c’est du cinéma. Pourtant, des compagnies aériennes ont déjà vu leurs systèmes bloqués par des ransomwares, et des tentatives de piratage sur des réseaux critiques ont été déjouées de justesse.
Quand on sait qu’une simple panne informatique peut clouer des avions au sol, imaginez ce qu’un hacker déterminé pourrait faire. Avec la Part-IS EASA, l’Europe veut éviter le pire et construire une aviation plus solide face à ces dangers modernes.
Comment se lancer dès maintenant ?
Pour ne pas être pris au dépourvu, quelques étapes s’imposent.
D’abord, sensibiliser ses équipes : tout le monde doit comprendre pourquoi la cybersécurité compte autant.
Ensuite, faire un état des lieux : où sont les points faibles ? Ça peut valoir le coup de s’entourer d’experts pour mettre en place un SMSI qui tient la route. Enfin, il faut se fixer des objectifs clairs pour être prêt avant 2025 ou 2026, selon son cas.
Un pas vers une aviation plus sûre
Avec la Part-IS EASA, l’aviation européenne se donne les moyens de voler sereinement dans un monde numérique.
C’est une chance de moderniser ses pratiques et de protéger ce qui compte vraiment : la sécurité de tous. Alors, autant prendre les devants et s’y mettre sans tarder !